Bombardement de Saint-Étienne, le 26 mai 1944 : une tragédie gravée dans la mémoire de la ville

Le 26 mai 1944, Saint-Étienne subit un bombardement massif par l’aviation alliée, visant principalement les voies ferrées pour freiner l’armée allemande avant le Débarquement. Mais la précision des tirs fait défaut : en trois vagues, 450 tonnes de bombes s’abattent sur la ville, touchant aussi des quartiers résidentiels, des églises et des écoles.

Les quartiers du Soleil, de Bel air, de Tardy, de la Cotonne, de Monthieu, du Bardot, du Pont de l'âne, du Jardin des plantes et l'église Saint-François sont gravement touchés. 800 immeubles sont atteints, dont 250 totalement détruits.

Le bilan humain est important. Près de 1000 morts, 2000 blessés et 20 000 sinistrés.

Ce matin-là, l’école de Tardy est frappée de plein fouet. Les élèves, descendus dans la cave sur ordre des instituteurs, sont ensevelis lors de l’explosion. Le drame est immense : 24 enfants et 8 enseignants périssent sous les décombres. Beaucoup d’élèves avaient été déplacés là, car leur école habituelle était occupée par les Allemands.

La mémoire de cette tragédie reste vive à Saint-Étienne. Chaque année, une cérémonie rend hommage aux victimes devant l’école, où une plaque commémorative rappelle les noms des disparus. Ce bombardement a laissé une marque indélébile dans l’histoire de la ville et dans les familles stéphanoises.
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